Vrai ou fake ?
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Des rĂ©unions publiques au magazine municipal, les discours du maire dressent un tableau flatteur de son action. Et si on vĂ©rifiait les affirmations de la majoritĂ© municipale ?

1. Montrouge s’engage dans la gĂ©othermie avec un projet 100 % montrougien ?

Cette affirmation ne repose sur rien de concret : aucune Ă©tude de faisabilitĂ© pour un projet montrougien n’a Ă©tĂ© commandĂ©e par la mairie Ă  ce jour.

Le seul projet de gĂ©othermie abouti, sĂ©rieux dans son financement et vertueux du point de vue climatique est celui qui liait Montrouge, Malakoff et le SIPPEREC. PrĂ©parĂ© depuis 5 ans, ce projet aurait permis Ă  7 000 Ă©quivalent logement d’accĂ©der Ă  un chauffage urbain dĂ©carbonĂ© et Ă  bas coĂ»t en 2025.

ProblĂšme : le maire de Montrouge a reconnu s’ĂȘtre retirĂ© de ce projet pour des problĂšmes de « gouvernance Â». En clair, un refus de la majoritĂ© municipale de s’engager avec la mairie d’une autre couleur politique.

Bref, la mairie poursuit, en pleine crise Ă©nergĂ©tique, sur la voie de l’inaction climatique et de la dĂ©pendance aux Ă©nergies fossiles.

2. Une « concertation constante Â» avec les riverains de la future gare « ChĂątillon-Montrouge Â» ?

Les rĂ©unions publiques 2022 des quartiers Grand Sud et Jean JaurĂšs ont permis aux habitants concernĂ©s de s’exprimer et de porter Ă  la connaissance de tous le dĂ©ni de responsabilitĂ© du maire. Ils dĂ©plorent l’absence d’accompagnement et de soutien de la mairie alors que les conditions de prĂ©emption sont insuffisantes et qu’aucune perspective de relogement sur Montrouge n’a Ă©tĂ© proposĂ©e par la majoritĂ© sortante.

3. Montrouge construit 75 % de bureaux sur les nouveaux chantiers car le PLU l’impose ?

Oui, le Plan Local d’Urbanisme (PLU) de Montrouge interdit la reconversion de bureaux en logements et impose la construction de 75 % de bureaux dans les nouveaux projets, hormis dans les zones composĂ©es de petites maisons.

Mais ces rÚgles ont été déterminées
 par la majorité municipale et maintenues lors de la révision du PLU en 2022. Ces rÚgles ont un impact si négatif sur le logement et les espaces verts que la préfecture des Hauts-de-Seine a rendu un avis défavorable sur le PLU de Montrouge.

En rĂ©sumĂ©, si on construit majoritairement des bureaux Ă  Montrouge plutĂŽt que des espaces verts ou des logements, c’est le choix de la majoritĂ© municipale.

4. Montrouge passe en zone 30 ?

C’est l’une des avancĂ©es du plan de circulation de Montrouge : la vitesse autorisĂ©e pour les vĂ©hicules motorisĂ©s va ĂȘtre abaissĂ©e de 50 km par heure Ă  30 km par heure sur les axes secondaires de la ville. Pourtant, il est abusif de prĂ©tendre que la ville passe Ă  30km/h : les axes principaux de la ville restent Ă  50 km/h alors qu’ils sont Ă  la fois les plus frĂ©quentĂ©s et les plus dangereux. ConcrĂštement, il n’y aura pas de changement pour les personnes habitant ou empruntant la rue Gabriel PĂ©ri, l’avenue de la RĂ©publique, la rue Maurice Arnoux, l’avenue de la Marne, l’avenue Verdier, Max Dormoy…

5. Montrouge fait vivre la dĂ©mocratie participative ?

Dans ses interventions, le maire et ses adjoints ne cessent de mettre en avant la dĂ©mocratie participative pour justifier leurs projets, en particulier dans l’amĂ©nagement des quartiers.

Le fonctionnement des comitĂ©s de quartier illustre pourtant qu’ils sont considĂ©rĂ©s comme une formalitĂ© qui nĂ©glige l’expression de ses membres.

Ainsi, aucun moyen ou budget propre n’est attribuĂ© aux comitĂ©s de quartier ou Ă  leur groupe de travail. Les comptes-rendus des comitĂ©s de quartier sont Ă©laborĂ©s par les Ă©lus de la majoritĂ© municipale qui ont toute latitude pour Ă©teindre les initiatives des citoyens

DĂšs lors, les comitĂ©s de quartier sont rĂ©duits Ă  n’ĂȘtre qu’une simple caisse de rĂ©sonance des dĂ©cisions de la majoritĂ© municipale. Les citoyennes et citoyens qui s’étaient portĂ©s candidats et ont Ă©tĂ© tirĂ©s au sort s’en dĂ©tournent. Quel gĂąchis !

6. Montrouge se vĂ©gĂ©talise ?

MalgrĂ© les opĂ©rations de communication, les faits sont tĂȘtus : Montrouge s’illustre par une pratique intensive d’abattage d’arbres, hier sur les allĂ©es Jean JaurĂšs, demain sur le long de l’avenue Aristide Briant.

Quand la ville agrandit un de ses espaces verts, le parc Schuman, c’est pour implanter un restaurant en son sein !

La question de la nature en ville et de la lutte contre le réchauffement climatique mérite mieux que ces tartufferies.

Conclusion

La majoritĂ© municipale de Montrouge cherche Ă  maquiller d’écologie une politique de bĂ©tonnage, de refus des Ă©nergies renouvelables et de surditĂ© aux demandes de citoyens. Cette politique doit ĂȘtre nommĂ©e pour ce qu’elle est : du greenwashing !