Il y a dans Montrouge deux types dâhabitants. Il y a ceux qui peuvent sâaccommoder de lâattractivitĂ© immobiliĂšre chĂšre Ă la majoritĂ© municipale. Ils dĂ©gustent des chocolats de luxe et boiront cet Ă©tĂ© des cafĂ©s Ă 2,50⏠sur le toit terrasse du Beffroi. Et il y a ceux qui, privĂ©s de vacances par des budgets serrĂ©s par lâinflation et les bas salaires, ne pourront pas se permettre de sây dĂ©lasser, un cocktail Ă 10⏠à la main. Leurs enfants, une fois grands, ne peuvent demeurer dans la ville oĂč ils ont grandi, installant une sorte de filtrage censitaire de lâĂ©lectorat. Ils ont Ă©tĂ© les premiers affectĂ©s par le malheur dâhabiter une rue classĂ©e rouge pour le stationnement. Commerçants, ils doivent payer des tarifs parfois multipliĂ©s par huit pour conserver leur terrasse dans certaines zones, comme les abords de la mairie. Comment les commerces bon marchĂ© peuvent-ils subsister dans ces conditions ? Montrouge devient une ville rĂ©servĂ©e Ă ceux qui peuvent payer. En ĂȘtes-vous un membre Premium ?
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L'écologie urbaine et la citoyenneté à Montrouge
Tribune Montrouge Mag 153 (juin 2022)
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