Le projet de PLUi (Plan Local d’Urbanisme intercommunal) de Vallée Sud Grand Paris qui regroupe 11 communes se situant dans le sud du département des Haut-de-Seine présente les orientations d’urbanisme et d’aménagement que suivront nos villes pendant les 10 à 15 prochaines années. Vous trouverez ci-après l’avis des écologistes de Montrouge pour un PLUi qui réponde aux attentes des citoyennes et des citoyens
- Montrouge doit suivre l’exemple des autres villes de l’intercommunalité pour protéger les jardins, immeubles avec espaces verts et cœurs d’îlots, notamment dans les quartiers déjà fortement densifiés, en particulier dans le sud de la ville. Cette protection est nécessaire car la ville abrite encore des poches de nature et de biodiversité dans les zones pavillonnaires et certaines copropriétés. Ces espaces verts et la biodiversité existantes ne sont pas connus avec précision, la mission régionale de l’autorité environnementale déplore dans son avis au PLUi la carence de l’évaluation de la biodiversité dans le PLUi. Cette situation d’ignorance et de non-protection de la nature en ville est d’autant plus dommageable que la mairie considère que l’ensemble du territoire de la commune peut faire l’objet de renouvellement urbain et densification
- L’absence de protection des jardins privés, ainsi que les projets à venir dans les quartiers de Montrouge, vont accroître la carence de notre ville en espace vert (1,6 m2 par habitant contre 10 m2 préconisés par l’OMS). Les espaces verts sont pourtant essentiels pour la santé des habitants et la qualité de vie des habitants, la préservation de la biodiversité et la lutte contre les îlots de chaleur.
- Montrouge doit accueillir du logement abordable et des espaces verts dans les zones tertiaires en expansion (Montrouge Est et autour du Crédit agricole) ou en création (autour de la gare Châtillon-Montrouge). Il est à rappeler l’offre surabondante de bureaux à Montrouge qui a justifié que la commune soit placée dans le périmètre d’attention renforcée de la doctrine de délivrance des agréments de bureaux. Il est important de rééquilibrer l’effort en matière de logement et de faire davantage contribuer les zones consacrées exclusivement à l’immobilier tertiaire qui est de plus en plus vacant avec le développement du télétravail et du flex office. Nous proposons de transformer progressivement les zones monofonctionnelles de bureaux en des espaces accueillant de manière équilibrée de l’activité économique, du logement, des services publics et des espaces verts. La requalification des zones mono fonctionnelles de bureau et la reconversion des bureaux vacants doivent figurer dans les principes du PLUi dans un contexte de chute du marché de l’immobilier tertiaire où ces opérations sont rentables.
- Par ailleurs, les programmes de logement doivent prévoir l’accession sociale à la propriété en complément du logement social locatif. Le Bail réel solidaire permet ainsi aux personnes à revenu modeste d’acheter un logement 20 % à 40 % moins cher que le marché immobilier. Ce dispositif se développe dans les documents d’urbanisme de plusieurs collectivités situées dans des zones tendues.
- Montrouge doit parfaire son schéma cyclable en assurant la continuité, la cohérence, la sécurisation dans les deux sens de circulation, ainsi que l’articulation avec les aménagements cyclables des communes limitrophes. Le schéma présenté donne l’impression trompeuse d’un schéma respectant ces principes ce qui ne correspond pas à la réalité de déplacement à vélo où les pistes cyclables sont incomplètes et les carrefours ne sont pas sécurisés. En outre, les aménagements cyclables sont construits selon des logiques différentes dans différentes parties de la ville, et dans un oubli systématique de traitement des axes est-ouest. Nous appelons de nos vœux une politique ambitieuse et construite sur le dialogue avec les piétons, les usagers du vélo et des transports en commun et de prise en compte du trafic auto.