Il faut dĂ©fendre la nuit. Il faut lâaimer. L’aimer pour la comprendre, pour « voir » quâelle est vivante. Fondamental dans la mĂ©moire philosophique, poĂ©tique et artistique de lâhumanitĂ©, le ciel Ă©toilĂ© est en voie de disparition. La pollution lumineuse est alimentĂ©e par une angoisse instinctive qui vient du fond des Ăąges: la peur du noir. Bien qu’il nâexiste aucune Ă©tude sĂ©rieuse Ă©valuant lâimpact de lâĂ©clairage sur la sĂ©curitĂ©, le noir est rĂ©putĂ© peu sĂ»r alors que les statistiques montrent le contraire : les agressions ont souvent lieu dans des endroits Ă©clairĂ©s et la majoritĂ© des cambriolages de jour ; les routes Ă©clairĂ©es sont plus accidentogĂšnes que les routes non Ă©clairĂ©es si bien que les lampadaires le long des autoroutes urbaines commencent Ă ĂȘtre Ă©teints sur certaines portions pour diminuer vitesse et accidents ! Tout comme la pollution visuelle occasionnĂ©e par lâenvahissement de la publicitĂ©, pour prĂ©server l’habitat des espĂšces nocturnes, limiter la consommation Ă©nergĂ©tique, prĂ©server tout simplement la vision des Ă©toiles… la question de la pollution lumineuse constitue une nuisance grave que les Ă©lections municipales sont lâoccasion de dĂ©voiler au grand jour, câest le cas de dire. Oui, protĂ©geons la nuit.
— GĂ©raldine BoĂżer (EELV Orange, Vaucluse)
A Montrouge, nous devons aussi dĂ©fendre les trames noires, la nuit qui nous repose. Un jour, ou plutĂŽt une nuit, nous pourrons y admirer le tapis d’Ă©toiles qu’on n’y trouve plus. L’arrivĂ©e prochaine des nĂ©ons de fin d’annĂ©e est le moment propice pour remettre en question notre addiction Ă la lumiĂšre nocturne. Oui, protĂ©geons la nuit.