2020 – Résultat des élections et 1er conseil municipal
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Après une campagne longue, hors-norme, les 41% de Montrougien.ne.s inscrit.e.s sur la liste électorale qui se sont exprimé.e.s ont décidé, dimanche 28 juin, de confier la direction de la ville durant le mandat 2020-2026 à la liste Montrouge Ensemble menée par Étienne Langereau (45% des suffrages exprimés, 33 conseiller.e.s). Notre liste Montrouge écologique et solidaire a obtenu 15% des suffrages. Aurélien Saintoul (notre tête de liste, La France Insoumise), Gala Veloso (EELV) et Cyril Pasteau (EELV) forment un groupe du même nom au conseil municipal.

Étienne Langereau clame à raison « l’urgence d’accélérer la transition écologique ». Cependant, derrière le mot « écologie » se cachent, comme souvent, une acception et une intention différentes de celles que nous lui attachons à Europe Écologie – Les Verts. Les dangers représentés par l’effondrement du vivant, le changement climatique et l’injustice sociale requièrent une action radicale et pas de s’arrêter au premier « mais » venu: « mais l’économie, mais l’attractivité, etc. ». Le premier conseil municipal de la mandature, vendredi 3 juillet, illustre les limites de l’engagement écologique d’un maire déjà connu pour ses arrachages d’alignements d’arbres et l’empilement de bureaux vides dans la ville:

  • interpellé sur la nécessité de mettre en œuvre le projet d’exploitation géothermique / réseau de chaleur Montrouge-Malakoff du Sipperec au moment de la désignation d’un.e représentant.e et d’un.e délégué.e auprès de cet organisme, le maire a émis d’inquiétantes réserves, en faisant valoir le coût de l’opération envisagée (~50 millions d’euros) et le prix modique du gaz qui n’inciteraient pas à investir dans ce projet d’énergie renouvelable; et ce, bien que le projet du Sipperec soit fortement subventionné (on parle d’un investissement d’environ 1,5 million d’euro en fonds propres pour la commune), que le réseau de chaleur relocaliserait une partie de la valeur créée (la société publique locale en charge de l’opération, dont la Ville serait actionnaire, verserait d’importants dividendes) et, en passant sur d’autres sérieux avantages, que ce projet « accélérerait la transition écologique » en économisant beaucoup d’émissions de gaz à effet de serre. Pourvu qu’après le stationnement, la municipalité ne décide pas de confier cette ressource publique à un acteur privé…
  • la Ville de Montrouge vote, dans le sillage de la Région, une subvention aux vélos classiques à assistance électrique et aux vélos cargos, à assistance électrique ou non, mais pas aux vélos classiques sans assistance électrique; nous avons proposé en séance un amendement pour élargir la subvention aux vélos sans assistance électrique, meilleurs pour la santé et moins polluants que les vélos avec batterie. Le maire l’a écarté d’autorité, sans vote ni discussion.
  • la hausse des prix de l’immobilier et la croissance démographique (plus de 50K habitants désormais) réjouissent le maire qui y voit une preuve d’attractivité et de qualité de vie: « tout le monde veut venir chez nous ! » Il se félicite aussi du fait qu’un habitat urbain dense est le moins coûteux écologiquement. Il a raison: l’étalement urbain contribue à l’artificialisation des sols, et le passage aux « mobilités douces » est plus aisé dans une métropole. La densification n’est pas cependant un but en soi et Montrouge, commune parmi les plus denses de France, manque d’abord d’espaces verts et de logement social. Les réflexes de bétonnage ont vite repris le dessus: la majorité municipale a voté la cession de trois lots dans la copropriété du 161 rue Maurice Arnoux et 13-17 rue de Chateaubriand, à un promoteur qui prévoit d’y construire un immeuble de sept étages, sans logement social.